:) 

• Je vous remercie, mes amis... Pour vos pensées, votre attention & votre amour. ♥ Et je suis désolée d'avoir épanché des idées si négatives mais j'avais besoin de faire tomber le masque toujours joyeux.

• J'ai passé une semaine abyssale et éclairante. J'ai sombré pour affronter une vérité insupportable (mais pas insurmontable) que j'ai toujours refusé : je suis atteinte d'une maladie grave, dé-génératrice et génétique. Je suis non pas comme ma mère mais comme mon père...

• Synesthésie, mémoire eidétique visuelle et tactile mais quasi-aucune mémoire auditive, presque pas de nez, épilepsie lors de l'adolescence, fureur pathologique, maux de tête, sensibilité à la lumière, des délires psychotiques (qui, finalement, ont plus l'air schizophrènes que manaco-dépressifs, les bipolaires n'ayant aucune hallucination, par exemple - ça m'est arrivé en 2oo6), problèmes de motricité (les jambes, ouille !), de plus en plus de difficultés à me concentrer (même écrire ici me demande des efforts soutenus), l'incapacité à tolérer un changement extérieur non programmé à l'avance, compulsions destructices (mon père, l'alcool, moi, la boulimie)...

• La synesthésie étant déjà en soi peu connue (le neurologue qui m'a diagnostiquée "synesthète / eidéitisme", Jean-Michel Hupé, est un chercheur ; la plupart des médecins ne savent même pas ce que c'est ! ), je doute qu'il existe un traitement qui réponde avec justesse à mon problème. C'est mon cerveau qui est mal fichu. Mes quelques traits psychotiques ne sont que la conséquence directe de ma synesthésie eidétique mais sans elle, je ne peux plus penser ( ! ) Alors, à moins de devenir un légume en m'amputant à l'arrière du cerveau... :s Puis, de toute façon, des psychotropes ne me rendront ni ma vue d'antan ni mes capacités motrices, par exemple. 

• La maladie a commencé à se développer quand mon père avait 50 ans environ. J'en ai 25... Il est mort à 62 ans et mon arrière arrière grand-père paternel est aussi mort à la 60aine (il était comme nous). Dois-je en conclure - en divisant par deux - qu'il ne me reste qu'à peu près 6 ans à vivre ?... Mon père étant valide à mon âge, par exemple. Je ne le suis pas. Peut-être que le processus s'accélère chez les Femmes ? 

• Je suis un peu perdue, en fait. Je ne comprends pas ce qui m'arrive et personne ne peut m'aider car ce phénomène est trop marginal et rare. Mais je suis à présent sûre d'une chose : non, ma simple volonté ne suffira pas à retrouver mes capacités mentales et physiques qui s'amoindrissent de mois en mois. Changer d'environnement ne me permettra pas d'avoir un avenir, un travail, de fonder une famille, faire des enfants... car le problème n'est pas autour de moi (même si les divers stress que j'ai vécu à cause des épreuves de la vie n'ont pas aidé...). Non, le problème est fondamentalement en moi. Et aussi terrible que cela puisse paraître, je suis impuissante.

• La faiblesse... Mon père m'en parlait. Peut-être que notre expatriation au Maroc, quelques années après qu'il soit déclaré invalide, fut une fuite en avant vers l'illusion d'une meilleure santé ? Je me rappelle à présent que c'était, en effet, l'une des grandes motivations de mes parents... * "Quand tu grandiras, tu comprendras..." * J'ai tenté de me fuir, moi aussi, mais on ne peut pas échapper à soi-même. J'ai cru, moi aussi, qu'une rupture radicale dans mon mode de vie et mon environnement aller me sauver. J'ai cru que j'étais réparable...
 

• Je commence à enfin accepter la réalité que j'ai nié si longtemps. Cette révélation m'écrase et me libère à la fois. 

• Je dois désormais vivre avec la maladie et surtout, avec l'idée que je risque de bientôt partir, jeune... Je ne dois plus nourrir les rêves absurdes d'avoir une existence normale, avec une vie amoureuse / familiale et une carrière. Je n'y arriverai pas. Mon corps me lâche, mon cerveau ne fonctionne plus comme avant. Je ne retrouverai pas mes facultés perdues et je vais continuer à me diminuer... La maladie m'emportera, comme les petits vieux, sauf que... Voilà.. Cette réalité me fait mal... J'ai dû donc annulé mon expatriation et tous mes projets. *amère*

♣ MA!S *sourire* :)

• La vie n'est pas encore finie ! J'ai encore un peu de temps devant moi et j'ai reçu un héritage... Je peux encore faire des choses en attendant, en fonction de mes capacités bien sûr, et à mon rythme (lent...). Je dois rester dans un milieu stable et éviter tout stress inutile. Je dois accepter et vivre avec. 

• J'aimerais faire des voyages, rire avec mes amis (qui sont fantastiques), jouer à des jeux en ligne, faire de la photo et peut-être même me remettre au dessin (si j'y parviens...) Je peux être aidée par quelqu'un que je connais et dont l'assistance des personnes handicapées est le métier. Je vais essayer de faire ce que je peux avec ce que j'ai... Et puis, après, et bien... Il arrivera ce qu'il arrivera. 

• Je mettrai désormais dans ce blog des choses le plus souvent positives car, à présent, je n'ai plus assez de temps pour être malheureuse. ~*

   • Il y a en effet des problèmes importants et sous-jacents avec l'appartement que je convoitais. J'ai écrit à mon notaire que je refusais d'envoyer de l'argent et je lui ai demandé si nous pouvions nous voir la semaine prochaine afin qu'on en finisse avec cette transaction avortée. J'espère qu'il ne m'a pas fait un enfant dans le dos en échangeant les contrats sans ma permission. Je risquerais alors des problèmes avec la justice - comme si j'en avais besoin... 

L'échec, c'est ma seconde nature. *renfermement*  *disparition*

   • Je suis tenaillée par l'angoisse lorsque je songe à l'appartement.  Contrat signé sans même avoir été lu... Voilà ce qui arrive quand on subit de nouveau, et de plein fouet, un nouveau deuil. C'est la 2e fois que "je" risque de faire de mauvaises affaires à cause de mon état mental ravagé. Il n'y aurait pas eu de problèmes si il n'y avait pas eu de nouveaux morts. *Depressive busness* La ruine appelle la ruine.

    • Je m'isole encore plus. Je n'ai plus envie d'aller sur Facebook, plus envie de parler aux vivants... J'aurais dû voir une amie la semaine dernière pour son anniversaire. Je lui enverrai son cadeau par la poste. Je ne parviens même pas à répondre à son sms alors qu'elle s'inquiète... Ce blog reste le seul endroit où j'ai encore envie, parfois, de m'exprimer. 

   • J'ai constaté une éclaircie ce matin. J'ai pu mangé mais sortir dehors s'est avéré laborieux. J'ai parfois du mal à tenir debout et à marcher. A 25 ans seulement, c'est triste.

   • J'ai décidé de ne pas porter de lentilles de contact. J'ai fait des essais : impossible de les mettre. Mon corps a déjà assez mal comme ça... Je suis condamnée à évoluer dans un monde flou.

   • Je me remets à fumer des cigarettes. J'aime tenir une fine baguette entre mes doigts et la porter à mes lèvres. J'ai souvent un regard vide tandis que mon esprit "s'éteint" 5 minutes. Je savoure du poison dont le goût, âpre, est masqué par du menthol. 

.♣\ Anatomie d'une cigarette |♣.

+ Acétone : dissolvant pour vernis à ongles.
+ Phosphore : utilisé dans des poisons contre les rats
+ Méthanol : carburant pour fusée (comme c'est poétique... Ainsi, une cigarette peut vous envoyer sur la lune ?)
+ Formadéhyde : utilisé dans le liquide d'embaumement de cadavres
+ Naphtaline : utilisé dans les boules anti-mites
+ Caldmuim : utilisé dans les batteries de voitures 
+ Plomb : utilisé pour fabriquer des petits soldats
+ Polonium 21o : élément radioactif
+ Acide cyanhydrique : utilisé dans les chambres à gaz. *la cerise...*

J'ai beau savoir que la clope reste une dangereuse arme de destruction massive, je ne vois qu'une seule raison qui me pousse à en limiter la consommation : "ça rend les dents jaunes".

3e décan, cette semaine menace d'être remuante, (...) Et cela ne se calmera pas car Mars entamera aussi une dissonance avec Uranus qui pourrait vous donner envie de tout envoyer promener, au boulot ou en famille. Retenez-vous !

Christine Haas.

• Je crois que je n'aurais pas la force de retourner en Angleterre pour aller chercher un autre appartement... Je suis fatiguée de toujours essayer et de toujours perdre...

• Je dois aller chercher les cendres de mon chat, le dernier petit être qui représentait toute ma famille. On n'a pas de rapport fusionnel avec ses amis et c'est cela qui me manque. J'avoue que je n'ai plus trop les idées claires... Je retombe dans la dépression. L'expatriation sur une île, c'était un élan désespéré vers un renouveau. Je repense à Asia, Maman... La façon dont elles se sont effondrées d'épuisement...

Je suis fatiguée... 

• Je *sens* que je ne vais pas pouvoir acheter l'appartement dont je rêvais (en Angleterre)... Il semblerait que l'agent immobilier et/ou la cliente m'aient menti sur de possibles travaux prévus dans la propriété... Mon notaire enquête. On a aussi "oublié" de me préciser que la vendeuse (avec les autres colocataires) se battent en justice à cause d'un contentieux avec le bailleur à propos des charges. J'ai découvert qu'elle a acheté l'appartement il y a seulement 3 ans (l'agent immobilier me disait "depuis des années...") et je ne comprends pas pourquoi elle veut vendre maintenant... Alors que nous sommes en pleine crise économique, elle fait quand même du bénéfice si elle vend aujourd'hui. Pourquoi ne pas plutôt louer l'appartement et le revendre en période de prospérité ?... Ce n'est pas logique - à moins qu'il y ait de sérieux problème avec la propriété. 

• Je suis profondément découragée... 

• Je me suis pesée. Cela faisait pourtant des mois que j'avais boudé la balance =/... J'ai le sentiment de perdre le contrôle de mon existence - l'ai-je déjà seulement eu? Verdict : 49 kg pour 1m47. Je n'ai plus d'appétit et j'ai jeté mon sourire dans la cuvette des WC.

• J'ai la Nausée. Je m'efface du réel pour n'exister que dans le cyberespace. Mon corps est las et il souffre - mes yeux, mes dents, mon ventre... Je voudrais oublier la maladie qui mange mes entrailles et qui m'a déjà en partie détruite mais la douleur physique, lancinante, qui courre dans mon corps... La douleur m'en empêche. Elle est diffuse et ne cesse pas.

• J'ai perdu mon dernier chat, la famille qui me restait... Je me sens comme une morte qui fait semblant de rire. 

• Je ne sais pas combien de temps je tiendrai. J'ai peur de ne jamais retrouver la forme. Un jour, je serai si fatiguée que je m'allongerai et je n'aurais plus la force de me relever... L'Adversité m'a toujours cassée sans jamais me laisser le temps de me réparer....... Je ne suis pas la combattante d'autrefois, révoltée et insoumise qui n'en faisait qu'à sa tête. Je suis. La Résignée. 

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• "Je" l'écrivais ailleurs : quelque chose change en moi - ou plutôt, c'est "moi" qui change... "Je" deviens autre. " 'Je' est un[e] Autre".

•  Je ne porte aucune haine en moi. Je suis née des cendres de celle que la fureur a consumé. Mon corps est fatigué. Mon esprit, à la fois granuleux & éthéré. Je suis Sel que la tristesse habite, Sel qui recherche la beauté dans le désenchantement. Sel qui n'est pas vivante mais qui n'est pas morte non plus. Je suis celle qui s'occupe durant cette vie, *en attendant*... .~•♫♪*~#°Oo•o..='(