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Selha|ne...
7 décembre 2010

Révélation du phénix

 

Je vous remercie, mes amis... Pour vos pensées, votre attention & votre amour. ♥ Et je suis désolée d'avoir épanché des idées si négatives mais j'avais besoin de faire tomber le masque toujours joyeux.

• J'ai passé une semaine abyssale et éclairante. J'ai sombré pour affronter une vérité insupportable (mais pas insurmontable) que j'ai toujours refusé : je suis atteinte d'une maladie grave, dé-génératrice et génétique. Je suis non pas comme ma mère mais comme mon père...

• Synesthésie, mémoire eidétique visuelle et tactile mais quasi-aucune mémoire auditive, presque pas de nez, épilepsie lors de l'adolescence, fureur pathologique, maux de tête, sensibilité à la lumière, des délires psychotiques (qui, finalement, ont plus l'air schizophrènes que manaco-dépressifs, les bipolaires n'ayant aucune hallucination, par exemple - ça m'est arrivé en 2oo6), problèmes de motricité (les jambes, ouille !), de plus en plus de difficultés à me concentrer (même écrire ici me demande des efforts soutenus), l'incapacité à tolérer un changement extérieur non programmé à l'avance, compulsions destructices (mon père, l'alcool, moi, la boulimie)...

• La synesthésie étant déjà en soi peu connue (le neurologue qui m'a diagnostiquée "synesthète / eidéitisme", Jean-Michel Hupé, est un chercheur ; la plupart des médecins ne savent même pas ce que c'est ! ), je doute qu'il existe un traitement qui réponde avec justesse à mon problème. C'est mon cerveau qui est mal fichu. Mes quelques traits psychotiques ne sont que la conséquence directe de ma synesthésie eidétique mais sans elle, je ne peux plus penser ( ! ) Alors, à moins de devenir un légume en m'amputant à l'arrière du cerveau... :s Puis, de toute façon, des psychotropes ne me rendront ni ma vue d'antan ni mes capacités motrices, par exemple. 

• La maladie a commencé à se développer quand mon père avait 50 ans environ. J'en ai 25... Il est mort à 62 ans et mon arrière arrière grand-père paternel est aussi mort à la 60aine (il était comme nous). Dois-je en conclure - en divisant par deux - qu'il ne me reste qu'à peu près 6 ans à vivre ?... Mon père étant valide à mon âge, par exemple. Je ne le suis pas. Peut-être que le processus s'accélère chez les Femmes ? 

• Je suis un peu perdue, en fait. Je ne comprends pas ce qui m'arrive et personne ne peut m'aider car ce phénomène est trop marginal et rare. Mais je suis à présent sûre d'une chose : non, ma simple volonté ne suffira pas à retrouver mes capacités mentales et physiques qui s'amoindrissent de mois en mois. Changer d'environnement ne me permettra pas d'avoir un avenir, un travail, de fonder une famille, faire des enfants... car le problème n'est pas autour de moi (même si les divers stress que j'ai vécu à cause des épreuves de la vie n'ont pas aidé...). Non, le problème est fondamentalement en moi. Et aussi terrible que cela puisse paraître, je suis impuissante.

• La faiblesse... Mon père m'en parlait. Peut-être que notre expatriation au Maroc, quelques années après qu'il soit déclaré invalide, fut une fuite en avant vers l'illusion d'une meilleure santé ? Je me rappelle à présent que c'était, en effet, l'une des grandes motivations de mes parents... * "Quand tu grandiras, tu comprendras..." * J'ai tenté de me fuir, moi aussi, mais on ne peut pas échapper à soi-même. J'ai cru, moi aussi, qu'une rupture radicale dans mon mode de vie et mon environnement aller me sauver. J'ai cru que j'étais réparable...
 

blog_ph_nix


• Je commence à enfin accepter la réalité que j'ai nié si longtemps. Cette révélation m'écrase et me libère à la fois. 

• Je dois désormais vivre avec la maladie et surtout, avec l'idée que je risque de bientôt partir, jeune... Je ne dois plus nourrir les rêves absurdes d'avoir une existence normale, avec une vie amoureuse / familiale et une carrière. Je n'y arriverai pas. Mon corps me lâche, mon cerveau ne fonctionne plus comme avant. Je ne retrouverai pas mes facultés perdues et je vais continuer à me diminuer... La maladie m'emportera, comme les petits vieux, sauf que... Voilà.. Cette réalité me fait mal... J'ai dû donc annulé mon expatriation et tous mes projets. *amère*

♣ MA!S *sourire* :)

La vie n'est pas encore finie ! J'ai encore un peu de temps devant moi et j'ai reçu un héritage... Je peux encore faire des choses en attendant, en fonction de mes capacités bien sûr, et à mon rythme (lent...). Je dois rester dans un milieu stable et éviter tout stress inutile. Je dois accepter et vivre avec. 

• J'aimerais faire des voyages, rire avec mes amis (qui sont fantastiques), jouer à des jeux en ligne, faire de la photo et peut-être même me remettre au dessin (si j'y parviens...) Je peux être aidée par quelqu'un que je connais et dont l'assistance des personnes handicapées est le métier. Je vais essayer de faire ce que je peux avec ce que j'ai... Et puis, après, et bien... Il arrivera ce qu'il arrivera. 

• Je mettrai désormais dans ce blog des choses le plus souvent positives car, à présent, je n'ai plus assez de temps pour être malheureuse. ~*

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